Le dropshipping reste un modèle lucratif en 2025, mais les règles du jeu fiscal ont changé. De nouvelles lois sur la TVA viennent bouleverser les habitudes des e-commerçants.
Découvrez ce que vous devez impérativement savoir pour rester rentable… et en règle.
Le dropshipping permet de vendre des produits sans gérer de stock ni d’expédition, ce qui en fait un modèle attractif pour de nombreux e-commerçants. Mais sur le plan fiscal, les choses sont plus complexes, en particulier avec la TVA.
Depuis quelques années, les autorités européennes et françaises ont décidé de mieux encadrer ce type de vente. En effet, les règles précédentes permettaient à certains acteurs de contourner partiellement la TVA en ne déclarant pas l’intégralité du montant payé par le client final, ou en profitant d’écarts entre la TVA à l’importation et la TVA réellement due.
L’enjeu est de taille : rétablir une concurrence équitable entre les dropshippers et les commerçants classiques, et lutter contre les pratiques d’optimisation agressive. La TVA est donc devenue un levier de régulation central.
Depuis la Loi de finances 2024, la France a introduit de nouvelles règles strictes. Un point central : le dropshipper est désormais responsable de la TVA sur toute la valeur de la vente, même si le fournisseur a déjà payé une TVA à l’importation.
Cette mesure concerne :
Si la TVA acquittée à l’importation est inférieure à celle qui serait due en France pour une vente directe, le dropshipper doit désormais compenser la différence. Ce changement élimine les avantages fiscaux que le dropshipping offrait par le passé.
Les entrepreneurs doivent donc :
La manière d’appliquer la TVA dépend de plusieurs critères : le montant des ventes, la localisation du client et le mode de traitement logistique.
En dessous de 10 000 € de chiffre d’affaires annuel à l’international, la TVA du pays d’expédition s’applique. Par exemple, un vendeur basé en France facturera la TVA française, même si le client est en Belgique ou en Allemagne.
Au-delà de ce seuil, la règle change : la TVA appliquée est celle du pays de destination. Le dropshipper devra alors soit s’immatriculer localement dans chaque pays, soit utiliser le guichet unique OSS ou le guichet IOSS pour les biens importés < 150 €.
La question de la TVA dépend alors du pays destinataire et des accords douaniers. Les ventes vers des pays comme le Sénégal, par exemple, sont généralement hors champ de TVA européenne, mais peuvent entraîner d’autres obligations.
Le non-respect des obligations en matière de TVA peut entraîner des conséquences lourdes :
Des erreurs fréquentes comme appliquer un mauvais taux de TVA, ignorer le seuil des 10 000 €, ou ne pas utiliser le guichet unique peuvent rapidement mettre en péril la rentabilité d’un business.
Un auto-entrepreneur en dropshipping peut bénéficier d’une exonération de TVA (franchise en base) si son chiffre d’affaires annuel est inférieur à 91 900 €. Il n’a alors pas besoin de facturer la TVA, ni de la reverser.
Mais cette franchise ne le protège pas totalement :
De plus, en dropshipping, l’importation de biens depuis des pays hors UE peut générer une TVA à l’importation, même pour un auto-entrepreneur en franchise.
En résumé, la micro-entreprise offre un cadre simple et avantageux pour débuter une activité de dropshipping, notamment grâce à sa gestion allégée et à la franchise en base de TVA. C’est un excellent tremplin pour tester un produit, valider un marché ou lancer un site e-commerce sans charges lourdes.
Cependant, dès que le chiffre d’affaires progresse ou que l’activité s’étend à l’international, les règles fiscales deviennent plus complexes. TVA à l’importation, déclaration intracommunautaire, seuils à surveiller : le dropshipper doit alors se structurer, anticiper ses obligations et s’entourer des bons outils, ou des bons conseillers, pour rester en conformité.
Le succès passe aussi par la rigueur administrative.
Découvrez les Sources utilisées pour la rédaction de cet article, ces informations sont mises à jour au mois d’Août 2025 et peuvent être amenées à être modifiées.